samedi 6 juin 2015

En route pour Karak Dronar



À Maître Werner Beike
Collège Flamboyant
Altdorf

Karak-Azgaraz, le Marktag 18 Pflugzeit 2521

Mon bien cher maître,

J’ai bien reçu votre courrier : quel plaisir d’avoir enfin de vos nouvelles ! J’espère que vous pourrez lire cette lettre avant votre départ pour le front. Puissent mes vœux et mes prières vous accompagner dans ce périple.
De mon côté, je suis toujours à Karak Azgaraz avec mes compagnons. Ma blessure au bras est presque cicatrisée : les onguents des Nains font vraiment des miracles. J’ai encore un peu mal, mais je me sens de mieux en mieux. Malgré cette amélioration, l’état de mon bras est assez disgracieux. Aussi, j’ai acheté des brassards en cuir, comme ceux que portent les archers, et j’en ai fait rembourrer un avec du tissu : lorsque je le mets, on ne remarque plus rien.

J’ai pu rencontrer Svern Strüm, comme vous me l’aviez demandé. Il m’a expliqué le fonctionnement de la Société du Soleil et donné une chevalière, ainsi qu’un rouleau avec la liste de tous les lieux de réunion. Je m’engage donc à me rendre dans ces endroits, lorsque ce sera possible afin de vous représenter.

Ainsi que je vous l’ai exposé la dernière fois, j’avais prévu d’aider Grunilda et l’archiviste Hagar Barbe-Grise, à faire des recherches sur le clan Kurgansson. Cela a occupé une grande partie de mon temps néanmoins, ce ne fut pas vain car ce que nous avons appris est vraiment prodigieux.
Concernant le marteau tout d’abord, nous avons réuni un bon nombre d’informations, mais elles sont quelques peu contradictoires. Ainsi, d’après certains textes, ce marteau pourrait correspondre à une arme fabriquée par Alaric le Fou ! Non, non ! Je ne plaisante pas : le forgeron nain, contemporain du divin Sigmar, celui qui aurait forgé les Crocs Runiques que gardent aujourd’hui les Comtes-Electeurs de l’Empire ! C’est assez incroyable, n’est-ce pas ? D’autres données nous invitent plutôt à placer la création de cette arme à une période plus tardive, plusieurs siècles après la fondation de l’Empire : la forme et les runes seraient plus caractéristiques de cette époque. Dans tous les cas, ce marteau reste une arme extraordinaire et très puissante ;  sans compter que c’est un très bel objet. Nous l’avons amené au Maître des runes chez qui Grunilda a commencé son apprentissage et il l’a nettoyé et restauré. Il a même découvert une rune que nous n’avions pas vue !
Quant à ses propriétaires, les membres du clan Kurgansson, cette lignée aussi nous a réservé quelques surprises. Tout d’abord, il a été très difficile de retrouver leur trace dans les archives et les indices que nous avons recueillis sont assez maigres. Ce clan serait originaire de la forteresse de Karak Dronar, qui se trouve quelque part dans les Montagnes Noires, au-delà de la passe du Col du Feu Noir. La localisation exacte de cette citadelle est incertaine car elle a été abandonnée ou prise il y a bien longtemps. Si la cité est perdue, le clan lui semble bel et bien éteint. Korden devait être le dernier représentant de cette lignée.

Toute cette histoire a fortement ébranlé nos hôtes nains. Retrouver la trace d’un fort oublié est un véritable évènement. Nous avons assisté à une réunion entre l’archiviste Hagar, le Gardien des rancunes, Grom Brokkson et le thane de la cité Gronmir Dorisson. Grunilda qui détient actuellement le marteau était aussi invitée. Ils ont discuté de ce qu’il convenait de faire de cette arme.
Il y avait deux possibilités :
      la première était de conserver le marteau comme une relique, ici à Karak Azgaraz où il pourrait servir à assurer la défense de la forteresse. Grom Brokkson était partisan de cette solution.
      la seconde était de ramener le marteau dans la cité d’origine des Kurgansson, afin qu’il repose avec ses vrais propriétaires, même si ces derniers ne sont plus de ce monde. J’ai bien compris que c’était la solution la plus morale pour les Nains et ils étaient majoritairement d’accord avec cette idée, y compris Grunilda. C’est donc ainsi que les choses vont se passer.

Le problème est que la cité, comme je vous l’ai dit, n’est plus occupée par les Nains depuis plusieurs siècles et on ne sait pas si elle est simplement abandonnée ou envahie par des peaux vertes. On ne sait même pas la situer précisément Les Nains souhaiteraient la reconquérir mais il faut savoir d’abord qu’elle est la situation exacte du lieu. Il faut donc monter une expédition pour aller s’en assurer et évidemment Grunilda étant la porteuse du marteau, c’est à elle de s’y rendre. Le thane nous a expliqué que la sécurité de Karak Azgaraz était trop incertaine actuellement pour envoyer un détachement de Nains, en revanche, il s’est proposé de financer l’expédition si nous étions d’accord pour la mener.
Grunilda nous a demandé comme un service de l’accompagner et nous lui sommes tous redevables : à un moment ou à un autre de nos aventures, elle nous a tous sauvé la vie au moins une fois
Je sais que vous comprendrez  que je ne peux pas me dérober, ce serait indigne, tant envers Grunilda qu’envers les Nains de Karak Azgaraz qui nous demandent cette faveur pour les aider à retrouver un fort oublié de leur nation.

Les Nains vont nous fournir des chevaux, des vivres et tout le nécessaire pour cette expédition.
Nous devrons traverser les Montagnes Grises en direction de l’Est. Nous serons guidés par un nain cette fois, aussi ce sera plus facile et plus sûr qu’au cours de notre trajet depuis Hugeldal. Ensuite, nous passerons par l’Averland en empruntant les fleuves. Nous devrions faire étape à Nuln et cela me ferait vraiment plaisir de rendre visite à mon père que je n’ai pas vu depuis longtemps et surtout après ce que je viens de traverser. L’objectif est de rallier Grenzstadt où un éclaireur nommé Zarak devrait nous attendre. C’est un  ami du thane Dorisson et c’est lui qui nous guidera à travers les Montagnes Noires jusqu’à l’emplacement présumé de Karak Dronar.
Si tout se passe bien le voyage ne devrait prendre que quelques semaines et d’ici à un mois au maximum je devrais pouvoir être libérée de ma promesse envers les Nains et je pourrais alors rentrer au Collège. Je sais que vous ne m’en voudrais pas de ce nouveau contretemps et que les magisters comprendront aussi très bien. Agir autrement serait contraire à nos règles de conduite, les Nains sont les alliés de l’Empire et je me dois de les aider

Comme nous allons faire étapes dans de nombreuses cités, je ne devrais avoir aucune difficulté à vous écrire régulièrement pour vous donner de mes nouvelles et vous tenir informé de l’avancée de notre mission. A mon retour à Altdorf, si vous n’êtes pas revenu du front, j’espère que l’on m’autorisera à vous rejoindre : ma formation n’est pas achevée, mais je souhaite servir ma patrie et je brûle de me rendre utile.

Je vous prie de croire, mon cher maître, en ma fidélité envers vous et en ma loyauté envers notre ordre.
Puisse Sigmar, vous accompagner et vous préserver du mal.

Votre dévouée acolyte
Hannah van Baumer

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